CACAPHONIE
Je vais, quelques instants, vous faire une p’tite parlote,
Le temps de vous conter de ma vie l’anecdote.
Ils s’étaient réunis à une table entre potes,
Dans un estaminet, plutôt une gargote,
Pour faire un bon repas et polir leur glotte,
Devenant pour un soir de parfaits polyglottes.
Leurs gosiers résonnaient du craquement des biscottes,
Du cri désespéré des huîtres qui sanglotent
Du vol en chute libre des fines papillotes,
Et des fracas gastriques de toute la popote.
Les victuailles pleuvaient comme les balles à Gravelotte,
Gavant leurs estomacs, remplis comme des hottes.
Il était de coutume que chaque convive rote,
Et trompette fièrement sa digestive note.
Ne nous égarons pas, revenons à l’anecdote.
Même s’il peut m’arriver de sentir l’échalotte,
Accorte et bien formée, je suis une chochotte,
La poitrine galbée, toute nue et sans culotte,
Fièrement dressée, loin d’être une boulotte,
Sexy, le teint hâlé, mais au fond une idiote
Car ce soir, c’est grand vent, son ventre tant ballote,
Que pour se libérer, mon géniteur trotte,
Et tout congestionné, se précipite aux chiottes,
En m’expulsant durement, dieu que j’ai été sotte…
…Mais je vois arriver un tombereau de flotte !
Périr dans les WC, ça fout trop les chocottes !
J’aurais dû me douter, petite tête de linotte,
Qu’il voulait me noyer, moi la divine crotte !
Adieu !!!!!!!!!!!!!!!!!!