L’ENCORE BEAU ET LE CONNARD
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L’être encore beau, au postiche méché,
Clamait d’un ton sec un faux âge.
Mais le connard, autre coeur mal léché,
Lui tint à peu près ce langage :
« Hé ! bonjour, Monsieur l’encore beau.
Que vous êtes bouffi ! que vous me semblez sot !
Sans glapir, si votre bandage
Se rapporte à votre grimage,
Vous n’êtes pas le pénis des hôtesses de ce bois ; »
A ces mots l’encore beau ne se fend plus de joie ;
Et pour prouver aux belles squaws,
Il ouvre un large froc et laisse tomber ses noix.
Le connard s’en saisit, et dit :
« Mon blond Monsieur, Apprenez que tout froqueur
Vit aux dépens des porteurs de moumoute :
Votre caleçon vaut bien un faux âge, sans doute. »
L’encore beau, péteux et pansu,
Jura, mais en pétard, qu’il ne les pendrait plus.
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Categorie :
Poésie