METZ
Sous tes ponts Mirabelle, coule la Seille,
Si frêle demoiselle d’aquarelle,
Et coule le sang clair de ta Moselle,
Où se mirent les belles en éveil.
Sur tes pavés luisats des larmes de Verlaine,
Je chante sous la pluie de l’eau de tes fontaines,
Comme le Graoully, je crie à perdre haleine,
Ma joie d’avoir aimé le cœur d’une Lorraine.
Et je m’entends
Chanter, Chanter,
Sur le saxo déchirant de Stan Getz
Avec toi ma chérie, Toi ma diva,
Ô toi Metz.
Volent tes jupes de plomb, ville chérie,
Dans tes bars, sur tes places jusqu’à Borny,
Des vitraux de Chagall jusqu’à Saint-Louis,
Le vent léger souffle ta poésie.
Tes murs de pierre rose et de dentelles d’or,
Ne peuvent apporter plus merveilleux décor
A l’orchestre éclatant de ta belle jeunesse,
Qui préserve ton écrin et en nourrit l’ivresse.
Et je me vois
Danser, Danser,
Au son des riffs de Porgy et de Bess
Avec toi ma chérie, Toi ma diva,
Ô toi Metz.
Et je me sens
Aimé, Aimé comme je t’aime,
Ô mon soleil,
Ô Toi Metz.