DE LA FUMEE
Au printemps des amours naissent les fleurs sauvages,
Jardins de poésie, délicieux paysages,
Jupes en corolles volant au vent léger,
Pétales blancs sertis de diamants de rosée.
Naissent les fleurs sauvages, brillent les chauds étés,
Aux ardentes étreintes, aux brasiers enflammés,
Abreuvés du nectar immortel de nos rêves,
Rassasiés d’Ambroisie et du miel de nos sèves.
Brillent les chauds étés, fondent les frissons d’or,
Attisés par le feu brûlant des corps en corps,
Geysers enfiévrés de larmes qui s’évaporent,
Brouillards noirs de sirènes pleurant au sémaphore.
Fondent les frissons d’or, meurent les fleurs sauvages,
Quand leurs tiges jaunissent, se ferment leurs corsages,
Vers un autre printemps, elles courent allumer,
Leur cœur qui deviendra, comme tous, de la fumée.